Le réseau des centres de santé communautaire en France

 

La démarche des structures de santé communautaire en soins primaires en France est liée à une histoire qui mérite d'être racontée par celles et ceux qui y ont participé. On pense notamment dans l'histoire récente à l'Unité Sanitaire de Base de Saint-Nazaire, première à émerger en 1983, et qui devait être suivie par une cinquantaine d'autre. Le gouvernement Chirac en décidera autrement en 1986.

Nous nous inscrivons dans une nouvelle période de cette histoire qui a commencé avec l'ouverture de la Case de santé  à Toulouse en 2006. puis celle de la Place santé à Saint-Denis en 2011, la nôtre en 2016, et celle du Château en santé  à Marseille en 2018. Nos quatre structures ont toujours travaillé en collaboration de manière informelle, mais la volonté d'échanges plus poussées entre les équipes ainsi que la participation conjointe à plusieurs expérimentations nationales (voir plus bas) nous ont poussé à nous constituer en réseau en 2021. Ce réseau devrait bientôt s'ouvrir sur d'autres structures que nous avons soutenu dans leur ouverture récente : Santé commune à Vaulx-en-Velin, Stétho'Scop à Hennebont, le Centre de santé du Blosnes à Rennes. Ainsi qu'aux nombreux projets plus ou moins avancés que nous suivons de plus ou moins près. Nous espérons que ce réseau permettra notamment à moyen terme d'exposer une vision commune de la santé communautaire en soins primaires en France.

 

 
 
 

PARTICIPATION à des expérimentations nationales

 

Les structures d'exercice coordonné participatives (début de l'expérimentation août 2021)

L’annonce des conclusions du Ségur de la santé fin juin 2020 nous a laissé comme beaucoup sur notre faim. Dans un contexte de lutte depuis des années contre la casse du service public de santé, avec en premier lieu la question de l’hôpital, il s’avère que les mesures annoncées sont décevantes autant qu’elles sont ridicules par rapport à ce qui est demandé par les différents groupes en lutte au premier lieu duquel le collectif inter-urgence.

Mais une annonce nous a paru directement nous concerner : celle de la création de 60 structures de santé « participatives » dans les quartiers Politique de la Ville d’ici 2023. Cette annonce nous était bien destinée puisque quinze jours plus tard nous étions invité-e-s avec les autres centres de santé communautaire (la Case de santé à Toulouse, la Place santé à Saint-Denis, et le Château en santé à Marseille), ainsi qu’avec la maison de santé du Neuhof à Strasbourg, à réfléchir au cahier de charges de ces structures.

Si l’abandon du terme santé communautaire nous apparaît comme une erreur vis à vis de ce que nous défendons, il n’en ressort pas moins que le cahier des charges sur lequel nous avons été invité à réfléchir constitue bien une avancée quand à la reconnaissance de nos structures, de leurs particularités, de leur travail. Nous avons donc décidé d’avancer dans ce cadre pour qu’une expérimentation soit lancée qui viennent consolider nos structures économiquement et visibiliser notre travail. Nous savons que 60 structures de ce type représente une goutte d’eau face aux 1500 quartiers recensés sur le territoire ainsi que tous les endroits en ville et en campagne qui n’ont pas cette appellation et qui mériterait ce changement de perspective sur ce que peut être un lieu de soin de proximité.

Nous savons qu’une potentielle entrée dans ce dispositif permet à moindre frais au gouvernement de communiquer sur une action en faveur de la santé et du soin dans les quartiers, alors que cela ne va toucher qu’une minorité d’entre eux. Mais, au bout de la négociation, cela va permettre d’asseoir une stabilité financière pour nos structures ainsi que de permettre à d’autres structures souhaitant expérimentées notre modèle de le faire (alors que les contraintes financières que nous acceptons aujourd’hui, notamment en terme de salaire, ne permettent pas l’extension de notre modèle à des structures qui ne souhaitent pas subir ces contraintes).

Nous ne pouvons donc pas refuser cette porte qui nous est ouverte. A nous de visibiliser autrement, notamment par la constitution d’un réseau fort entre nos structures, que notre vision du soin appelle à une modification en profondeur de ce qui est fait aujourd’hui, avec notamment une lutte contre la privatisation galopante du système à tous les niveaux et contre la destruction des instruments qui permettent un déjà-là vers un système de santé solidaire et équitable (hôpitaux publics, sécurité sociale, ...)

PEPS : Paiement en Équipe
de Professionnel-le-s de Santé en ville

Cette expérimentation, commencée en 2019 et dont nous avons participé à la rédaction du cahier des charges, vise à mettre en valeur le travail en équipe pour améliorer la qualité des prises en charge en les personnalisant et en accordant plus de temps à la prévention.

Pour ce faire, l’expérimentation consiste à ne plus rémunérer notre activité à l’acte mais au forfait. Avec la nouvelle rémunération au forfait, à partir du moment où une personne nous déclare comme son médecin traitant, la sécurité sociale nous verse à l’année un montant fixe à peu près équivalent à ce qu’elle aurait versé en remboursement d'actes de médecine général sur une année pour une personne ayant les mêmes caractéristiques (âge, genre, nombre et type d'affection de longue durée, statut vis à vis de la complémentaire santé solidaire).

Que la personne consulte un-e médecin une fois ou dix, ou qu’elle participe plutôt à un atelier collectif ou qu’elle soit accompagnée par un-e accompagnant-e en soin social… le centre dans son ensemble est autant rémunéré. L’idée de cette expérimentation est de permettre aux structures de soin participant de mieux se coordonner autour des besoins des patient-e-s et de consacrer plus de temps à d’autres activités en dehors des consultations médicales (comme la prévention par exemple).

Dans notre cas, cela valorisera auprès des institutions les initiatives de coordination et d’éducation populaire en santé que nous avions déjà prises et nous permettra d’en développer de nouvelles. Cela correspond aussi à notre vision d’une santé qui ne repose pas sur le recours systématique à un médecin pour sa santé.

Le partenariat comme outil de santé communautaire

 

La santé communautaire implique de travailler en lien avec les ressources d’un territoire. Travailler les questions de santé avec les habitant-e-s, c'est aussi s'inscrire dans le maillage existant, travailler avec les associations du quartier, les professionnel-le-s présent-e-s et tous les acteurs/trices du territoire de l'agglomération grenobloise. Depuis notre ouverture en septembre 2016, cela se traduit par des partenariats concrets. Vous pouvez retrouver la liste non-exhaustive des organisations ou personnes avec qui nous travaillons de près ou de loin.

 
 
 
 

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